Présentation

Ce site raconte notre traversée, en février et mars 2019, en avion monomoteur de l’Atlantique sur les traces de l’Aéropostal*. Nous avons survolé l’océan du Sénégal jusqu’au Brésil pour rejoindre ensuite les Caraïbes.

Notre avion est un Mooney M20J, avec aux commandes Philippe Ruby, pilote de ligne.

 

Top départ

Top départ

Ça y est, le grand jour est enfin arrivé !!!! L’excitation est à son maximum.

Mardi 19 février 2019 à 11h, Philippe et Alain, ont pris le départ du voyage à Pontoise sous un ciel légèrement nuageux qui s’est ensuite dégagé.

Pour cette première journée, ils ont pris la direction de Jerez de la Frontera en Espagne avec une escale technique à Pau avant que l’avion ne quitte la France pour plusieurs mois.

De Paris, grâce à la balise, je suis à distance leur progression. J’ai hâte de les rejoindre dans quelques jours.

 

Arrivée à Dakar

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Nouadhibou, en Mauritanie

Après des escales à Jerez de la Frontera, puis à Gran Canaria (5h30 de vol entre les deux escales), jeudi 21 février, Philippe et Alain ont volé 6 heures pour rejoindre Dakar : un vol superbe au-dessus de la mer mais aussi du désert. Les couleurs et la lumière sont sublimes.

Ensuite, ils profitent quelques jours de repos bien mérités à Dakar avant la grande traversée.  Samedi, je rejoins Alain et Philippe à Dakar, prenant la place de co-pilote.IMG_3117

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Première découverte du voyage : l’Afrique Noire. Je suis déjà bien dépaysée. Nous logeons à Sali dans un hôtel au bord de l’eau avec des bungalows très agréables au style local. Les sénégalais que je croise sont très accueillants et vivent tranquillement au rythme africain.

J-1 avant la traversée

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Aujourd’hui, dernier vol, avant la traversée, pour rejoindre Praia au Cap Vert (2h30 de vol).

Tout d’abord, Philippe fait le plein. Sachant qu’il n’y a pas d’avgas au Cap Vert, nous sommes partis les réservoirs pleins et avec 80 litres d’essence supplémentaires répartis dans 4 jerricans.

Un ciel ensoleillé mais avec une visibilité très faible surtout à l’arrivée sur Praia…5 km avant d’arriver sur la côte, et malgré les montagnes, impossible de voir l’île…puis nous apercevons enfin la piste.

L’atterrissage fut sportif à cause d’un vent fort avec des rafales à 55km/h.

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La traversée

Mardi 26 février, à 8h heure locale, nous décollons pour notre grande traversée, excités mais sereins. La météo est bonne avec des vents favorables. Je me sens comme un « Christophe Colomb » des temps modernes à la découverte du nouveau Monde.

C’est parti pour 10 heures de vol avec comme paysage unique l’eau bleue de l’océan et 8 heures sans contact radio.

La météo était très clémente avec juste quelques turbulences. C’est superbe de voler dans les nuages…Je ressens une grande impression de légèreté.

Au bout de 3 heures de traversée, au beau milieu de l’Atlantique, je somnole tranquillement en écoutant de la musique quand tout à coup, Philippe me réveille en disant « Nous avons un problème avec le moteur ». Effectivement, le moteur fait des sursauts inquiétants. Malgré la forte angoisse qui monte, je reste très calme afin de ne pas perturber Philippe. C’est pour moi un sacré exercice de gestion du stress et de patience.

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Très vite, nous enfilons les gilets de sauvetage et Philippe me briefe sur la procédure à suivre en cas de panne moteur : dès l’arrivée sur l’eau, ouvrir la porte de l’avion, sortir le canot de sauvetage, puis sortir sur l’aile en tenant bien le canot par la corde. La tension reste à son maximum pendant deux heures le temps que les sursauts s’arrêtent.

Philippe pense expliquer les sursauts par des impuretés présentes dans l’essence que nous avons prise à Dakar.

Au bout de 8 heures, ça y est, nous apercevons enfin l’île brésilienne Fernando de Noronha, d’une beauté époustouflante. Trois jours plus tard, nous allons y atterrir mais avant, nous devons nous poser dans un aéroport international afin d’effectuer les démarches douanières.

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Mauvaise surprise 2h avant d’arriver :  » Pas d’avgas à Natal  » nous informe la radio. Nous devons donc rallonger le vol de 30 minutes pour un stop technique à João Pessoa afin de refaire le plein d’essence et d’huile.

Nous voilà posés sur le territoire brésilien. Quelle joie et quelle fierté d’avoir réussi cet exploit. Bravo à Philippe qui a piloté le Mooney fabuleusement bien avec un sacré sang froid. Parcourant plus 2 773 kilomètres, nous avons volé à 3 500 pieds (1 067 mètres) à une vitesse moyenne de 272 km/h.

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Notre première impression du pays a été quelque peu gâchée par les formalités dans l’aéroport de João Pessoa : 3 heures d’attente pour la facturation de la taxe d’atterrissage. Du jamais vu et une journée sans fin pour nous !!!!

Finalement, de nuit, nous rejoignons Natal pour un vol de 40 minutes avec heureusement une équipe efficace pour nous accueillir. Nous découvrons à cet instant que la dernière transatlantique Sud en avion léger a été réalisée deux ans auparavant, et par un bi-moteur.

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Avant un repos bien mérité, nous trinquons à cette journée inoubliable. Une aventure fabuleuse.

Natal

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Repos bien mérité à Natal dans un hôtel très agréable au bord d’une très belle et grande plage.

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Nous prenons le temps de découvrir les alentours. Je suis vite marquée par les contrastes des paysages du Brésil : de belles plages immenses bordées de très hauts immeubles, mais aussi un peu plus loin de grandes routes entourées de plaines très vertes. Et partout, je remarque une vie animée et conviviable très agréable. Les brésiliens sont ouverts et souriants mais par contre, très peu parlent anglais ou espagnol.

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Très vite, un nouveau challenge nous attend ! trouver de l’huile moteur pour l’avion. Nous avons parcouru des dizaines de kilomètres en voiture allant d’un aérodrome à l’autre … au bout de trois heures, ça y est, nous avons trouvé le liquide en or. Quel soulagement car sinon, l’avion n’aurait pu repartir de Natal.

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Pour nos soirées, j’ai découvert une station balnéaire à Ponta Negra, située à quelques kilomètres de notre hôtel, où nous croisons quasiment exclusivement des brésiliens en vacances. Une vraie plongée festive dans le pays où nous apprécions les températures clémentes jusque tard dans la nuit. Un bonheur alors que nous avons quitté le froid de l’hiver depuis peu.

Faux départ

Le jeudi 28 février, nous voilà partis à l’aéroport de Natal très excités de s’envoler vers Fernando de Noronha, qui nous a semblé superbe vue d’avion à la fin de la traversée. Mais de nouvelles difficultés nous attendent avec les formalités administratives brésiliennes. Nous apprenons qu’il nous manque une autorisation pour atterrir à Fernando. Le temps de l’obtenir (3 heures), il est trop tard pour décoller car l’aéroport de l’île est fermé la nuit. Nous retournons donc notre hôtel de Natal pour une nuit de plus.

Fernando de Noronha

Voici une rapide sélection des multiples photos que nous avons pris de cette île paradisiaque…dès l’approche de l’île en avion, nous sommes émerveillés par ce lieu hors du commun et hors du temps.

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IMG_8345Rien que le lieu où l’avion est garé est superbe.

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Nous avons ensuite parcouru l’île, d’une superficie de 17km², en moto … une île composée de nombreuses plages idylliques et peu fréquentées car le nombre de visiteurs est réglementé toute l’année … mais aussi d’une végétation tropicale extraordinaire … on se croirait dans l’île de Jurassic Park… Un écrin de nature exubérante aux couleurs à faire tourner la tête.

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Un dépaysement certain surtout que les infrastructures restent très sommaires avec seulement une route principale goudronnée … sinon nous devons emprunter des chemins de terre parfois périlleux … des vacances très « natures »…On adore !!!

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IMG_8650IMG_3903IMG_8429IMG_8458Shot with DXO ONE CameraIMG_8709IMG_3913Le bonheur suprème : déguster une Caïpirinha bien fraîche sur la plage.

IMG_8645IMG_8605IMG_8579Notre coup de coeur : la Baie de Sancho, la plus belle plage du monde (selon Tripadvisor et pour nous aussi). En arrivant les premiers le matin, nous avons pu la découvrir vierge de touriste…une falaise, une cascade, une végétation toujours aussi belle, de belles vagues, un sable fin si agréable…Tout y est !!! Nous sommes comblés.

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Shot with DXO ONE CameraEn repartant, le contrôle aérien nous autorise de faire le tour de l’île…un régal.

Jericoacoara

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Après Fernando de Noronha, nous découvrons le fabuleux village Jericoacoara.

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Nous avons tout d’abord séjourné dans une pousada située au bord du Lagao Paraiso,  un grand lac entouré de verdures et de petites plages. Impossible pour nous de ne pas essayer les célèbres hamacs dans l’eau. Une expérience très relaxante et assez unique.

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Puis nous sommes allés dans le village de Jericoacoara. Pour y accéder par la terre, nous avons du prendre une Jeep pour slalomer sur des chemins entourés de végétation puis de dunes. Avec un ciel orageux, les paysages étaient sublimes. Nous avons l’impression d’atteindre le bout du monde coupés de la civilisation.

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Ce qui nous attendait nous a réservé d’autres belles surprises : un village dans le sable (y compris dans les magasins), des bars très agréables sur le bord de mer où nous avons dégusté de délicieuses fritures et cocktails. Nous sommes immédiatement conquis par l’ambiance ultra détendue de fête et de vacances de Jericoacora. Un incontournable du Brésil.

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Le lendemain, nous reprenons la Jeep, accompagnés d’un chauffeur privé, pour découvrir les alentours : des plages immenses à perte de vue, une belle mer agitée et des rochers aux formes singulières. Les paysages sont plus impressionnants les uns des autres, ce qui nous donne une forte impression de liberté.

Le désert du Lençois et vol au dessus de l’Amazonie.

Le vendredi 8 mars, nous partons de Jericoacoara. Nous allons quitter le Brésil le lendemain. Pour cela, nous devons partir d’un aéroport international, Saô Luis, afin d’effectuer les formalités douanières.

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Après 3 heures passées à l’aéroport de Jericoacoara à attendre la facture de la taxe atterrissage, nous décollons enfin. Un moment d’exception nous attend puisque nous allons survoler le célèbre désert du Lençois.

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Les photos parlent d’elles-même…un instant spectaculaire dans ce paysage féerique…pour moi, il s’agit de mon plus beau vol en petit avion : sur 150 000 hectares, des dunes de sable blanc immaculé dont les creux forment des creux remplis d’eau cristalline émeraude … on dirait de véritables miroirs.

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L’arrivée à l’aéroport de Sao Luis nous ramène rapidement à la réalité. Là, les « 12 travaux d’Astérix » commencent pour pouvoir réussir à sortir du pays.

Nous découvrons avec effroi que la douane doit être prévenue 72h en avance sinon elle ne se déplace pas à l’aéroport. Mais le pire nous attend : si nous ne partons pas comme convenu le lendemain du Brésil, les autorités menacent de nous facturer une taxe dont le montant est équivalent à la moitié de la valeur de l’avion. Arghhhhh !!!!! Arriver à se déplacer en petit avion au Brésil relève vraiment de l’exploit. Nous en avons des sueurs froides.

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Le lendemain à l’aube, nous repartons donc en vitesse de l’aéroport pour aller dédouaner à un autre aéroport situé au Nord du Brésil, Belém. Après avoir couru dans tous les bureaux de l’aéroport pour donner le bon formulaire à la bonne personne, et après avoir vidé l’avion pour le contrôle des valises, nous repartons enfin pour un vol de 8h vers les Caraïbes.

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Une nouvelle aventure nous attend : la traversée de l’Amazonie au-dessus duquel il ne faut pas avoir de panne moteur ou autre problème. Une forêt hostile et dense, peuplée d’animaux plus dangereux les uns les autres. Le ciel est couvert, peu rassurant sans être vraiment instable … l’ambiance est sérieuse à bord … Vivement l’arrivée aux Caraïbes.

Nous finissons donc par quitter le Brésil juste après avoir passé la ligne de l’Équateur. A la radio, des voix françaises nous arrivent. Nous sommes au-dessus de la Guyane française.

Les Barbades … So « British »

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Après 8 heures de vol, nous arrivons enfin sur l’île des Barbades sous un ciel bien dégagé juste avant le coucher de soleil. Les couleurs magnifiques sur l’île nous sautent aux yeux.

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Ce fut pour moi la découverte des Caraïbes : un vrai coup de cœur. Une ambiance de vacances unique avec de magnifiques plages de sable blanc et fin, des cocotiers et une eau turquoise, une végétation luxuriante et une atmosphère particulière qui invite à la baignade et au farniente. Nous allons vite déguster l’une des spécialités de l’île : le rhum.

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Nous avons prévu également une sortie snorkeling pour découvrir des tortues et épaves. Pour rejoindre le bateau, nous passons par la ville principale des Barbades, Bridgetown. Une ville de style anglais sans aucune cohérence architecturale. Rien de remarquable à visiter. Mais quel plaisir de nager avec une tortue et de découvrir 4 épaves, datant de périodes différentes, au fond de l’eau. Pas besoin de bouteille de plongée pour bien les découvrir. Une vraie vie maritime s’est installée sur les bateaux.

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En repartant, nous survolons l’île toute entière qui présente peu de relief et beaucoup d’espaces verts.